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La vie avec votre terrier de Bedlington

Le Bedlington Terrier est original et gracieux.

C'est un des tous premiers terriers pour lequel le prestigieux Kennel Club anglais a homologué un standard de race à la fin du 19ème siècle.

 

Originaire des terres minières du nord de l'Angleterre, tout près de la frontière écossaise, il excellait autrefois au braconnage, dans les courses de chiens ou comme ratier au fond des galeries de mine.   

Sur sa base de terrier, un apport de lévrier lui a permis de gagner en vitesse de course pure.

Il possède un caractère bien trempé et un instinct de chasse bien imprégné. Il impressionne lorsqu'il allie la recherche au flair et à la vue.

 

Sa gentillesse et sa jovialité en font un adorable chien pour la famille mais qui nécessite toutefois une activité journalière régulière.

Il aboie peu, ne perd pas ses poils et a une bonne odeur naturelle de crin.

 

La pigmentation idéale de sa peau doit permettre de distinguer au premier regard sa couleur dite "bleue" (gris à noir) ou "foie" (grège à brun) de sa robe.

 

Éducation

"Une main de fer dans un gant de velours" résume  tout à fait la manière dont il faut éduquer très tôt son compagnon.     

Le Bedlington est affectueux et très joueur, il vous faudra donc rester ferme mais sans jamais le brusquer pour lui inculquer les principes d'éducation et toujours sur le mode du jeu.        

Vous constaterez alors ses rapides progrès.

Le Bedlington Terrier reste le moins têtu de tous les terriers !

Quelques conseils et astuces =

  • utilisez le renforcement positif :
  • reconnaissez les signaux d'apaisement :
Pour mieux comprendre son chien.
Pour mieux comprendre son chien.
  • identifiez les différentes réactions face au stress :
La façon dont un chien réagit au stress ou à une menace peut être représentée comme une série d’étapes croissantes sur une échelle. Ces signaux sont des réponses à une escalade de la menace perçue
La façon dont un chien réagit au stress ou à une menace peut être représentée comme une série d’étapes croissantes sur une échelle. Ces signaux sont des réponses à une escalade de la menace perçue
  • évitez le stress : 

Entretien et soins :

Rustique et robuste sous ses allures d'agneau, il n'exige aucune attention sanitaire particulière.

Grâce à ses qualités morphologiques et à son tempérament, le Bedlington excelle dans les différentes disciplines et activités canines.

 

Pour son équilibre et son épanouissement, une "vraie" promenade quotidienne fera sa joie mais devra être effectuée en complément d'une réelle activité physique (course libre si le rappel est maîtrisé, cani-cross, agility, PVL,...) et/ou d'exercices de concentration (principes d'éducation, cavage ou recherche de friandises sur terrain neutre, jeux et jouets d'éveil, ...) d'une fréquence au moins hebdomadaire. 

 

Le brosser tous les 2 à 3 jours puis le peigner en sens inverse du poil lui permettra de conserver une qualité de robe caractéristique.

Un toilettage aux ciseaux toutes les 6 à 8 semaines sera à prévoir en raison de la pousse continue de son poil.

 

Du fait de sa rareté et de son originalité, il n'est pas toujours aisé de trouver un(e) professionnel(le) ayant pu apprendre à toiletter correctement et régulièrement un Bedlington Terrier.

Votre éleveur pourra vous aiguiller dans votre recherche et/ou pour vous donner ses conseils d'expert.

IMPORTANT !

Comme la majorité des chiens dit "de race", le Bedlington Terrier peut être sujet à  une maladie spécifique, appelée "Toxicose au Cuivre" ou encore "Maladie du cuivre".

Elle se caractérise par une rétention du cuivre dans le foie et le cerveau. Le chien atteint par cette maladie en meurt prématurément dans la souffrance.

 

Tout éleveur, digne de ce nom doit vous garantir la transparence du degré d'infection éventuelle du chiot comme celle de ses 2 parents.

Le dépistage de cette tare est réalisé par un test ADN du chiot AVANT la cession à sa nouvelle famille ! 

 

Il vous faut connaître la signification des résultats suivants :

  • 1.1 = exempt de la maladie,
  • 1.2 = porteur sain,
  • 2.2 = porteur dont l'espérance de vie est réduite.

Certains pays exigent en plus de leurs éleveurs qu'ils communiquent les résultats de leurs lignées sur plusieurs générations. Les lettres "a.a", "a.b", "b.a", b.b", "c.a" ... sont alors précisées après le résultat ADN en chiffre.

 

Conseil = comme nous, fuyez ceux qui chercheraient à vous dissuader d'effectuer ce dépistage.

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Exposé sur la Toxicose au Cuivre (CT)

par le Dr vétérinaire Karine Le Bleis

La toxicose ou hépatotoxicose au cuivre, ou encore maladie de stockage du cuivre, est causée par une accumulation excessive de cuivre dans le foie. Les races prédisposées sont les Bedlington Terriers, les West Highland White Terriers (Weties), les Doberman , les Pinschers et les Skye Terriers.
La toxicose au cuivre a été identifiée la première fois chez le Bedlington terrier, comme une maladie génétique autosomale récessive

La race Bedlington Terrier (...) a servi de modèle animal pour la recherche sur la maladie humaine causée par l’accumulation excessive de cuivre dans le foie et le cerveau, la Wilson’s disease.

 

La source principale de cuivre de l’animal est alimentaire ; l’alimentation apporte quotidiennement plus de cuivre à l’animal que le corps ne peut en utiliser et le foie est là pour utiliser, stocker et excréter le cuivre en excès.
Il existe  une anomalie génétique entravant la capacité du foie à excréter hors de l’organisme la quantité excessive quotidienne de cuivre, cuivre qui s’accumule dans le foie et entraine alors une hépatotoxicose.

 

Pathogénie et symptômes

 

La maladie évolue de façon progressive en trois phases vers l’hépatite et la cirrhose:

- Phase 1 : le chien ne présente pas de symptômes mais voit son taux de cuivre augmenter dans le foie, et ce, très tôt dans la vie du chien (5-7mois)
- Phase 2 : le chien ne présente toujours pas de symptômes mais son taux de cuivre hépatique augmente encore ; à ce stade, seule une biopsie du foie pourra fournir un diagnostic fiable. Des valeurs élevées d’enzymes hépatiques (alanine aminotransférase = ALAT et phosphatase alcaline = PAL) signifieront un trouble hépatique important (nécrose), mais aucune information directe sur le cuivre.
- Phase 3 : la nécrose hépatique se poursuit et le chien présente des symptômes de vomissements, douleur abdominale, anorexie, ictère, ascite, polyuro-polydipsie, dépression, encéphalopathie. Le seul signe notoire parfois sera la perte de poids importante et les muqueuses jaunes orangées.
(Illustration muqueuses ictériques et foie nécrosée si possible)

 
Comment établir un diagnostic fiable ?

 

Il est important de suivre les chiens atteints sur l’évolution du taux sanguin des enzymes hépatiques et des acides biliaires; il convient également d’effectuer une biopsie hépatique sur des chiens de plus d’un an pour un diagnostic d’hépato-toxicose.
Il est possible d’effectuer un marquage radioactif au Cu-64 (isotope du Cuivre) du cuivre hépatique, qui sera suivi lors de l’excrétion dans les matières fécales avec les acides biliaires. Ainsi les chiens atteints auront une excrétion réduite voire absente du cuivre dans les selles (faible quantité du Cu-64 radioactif).
Il existe également un test de dépistage génétique proposé par Animal Health Trust en Grande-Bretagne ou Vetgen, qui se base sur la détection d’une délétion (partie manquante du gène codant pour l’excrétion du Cuivre) appelée Commd 1. Ce test est réalisé à partir d’un frottis buccal (prélèvement de l’ADN salivaire).

 

Pourquoi dépister votre animal ?

 

Le mode de transmission de cette tare génétique est un mode autosomal récessif ; il est important pour le circuit de la reproduction de pouvoir identifier les individus sains, atteints et porteurs sains. Ainsi, un dosage du cuivre hépatique devrait être fait dès 5-7mois puis vers 14-15mois soit par le marquage radioactif, soit par biopsie hépatique, soit  par le dépistage génétique.
En effet, cette anomalie génétique est non liée au sexe de l’individu (portée par un chromosome autosome) et se transmet de façon récessive : l’individu doit être porteur du gène anormal de la mère et du gène anormal du père pour exprimer la maladie. Un individu portant un gène normal et un gène anormal pour l’excrétion du cuivre, sera un porteur sain : il est porteur de l’anomalie génétique mais ne possède qu’une copie anormale, donc ne présentera aucun symptôme, mais sera capable de transmettre sa copie anormale à sa descendance.
Ainsi, avec des marqueurs moléculaires de la défaillance du gène, il est possible de déterminer si un individu est atteint, porteur sain  ou  sain.                                                                                                                                 
Ce travail de dépistage précoce dans le circuit de la reproduction pour les races sensibles à cette pathologie permettra :
- de dépister les individus porteurs et leur donner un statut (porteur d’une ou de deux exemplaires du gène défectueux) et sélectionner les reproducteurs
- d’identifier la maladie sur les chiots atteints avant l’apparition de symptômes graves à un stade déjà évolué de nécrose hépatique
- d’éviter de croiser les chiens porteurs de l’anomalie entre eux   
Un traitement symptomatique est mis en place pour les individus atteints afin d’augmenter l’excrétion urinaire du cuivre (le foie n’étant plus suffisamment fonctionnel car en nécrose), diminuer la teneur en cuivre de la ration alimentaire (régime pauvre en cuivre), éviter ou limiter l’oxydation cellulaire des tissus atteints en ajoutant des vitamines anti-oxydantes (vitamine E).
 Le pronostic est réservé une fois les signes cliniques apparus car on est à un stade avancé de la maladie ; il est donc primordial de pouvoir diagnostiquer très tôt la pathologie afin de mettre en place un traitement de support. Il est conseillé de suivre l’animal tous les ans pour réévaluer son taux de cuivre par un profil biochimique (prise de sang)

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